vendredi 13 juillet 2018

Gain Ground

Les jeux vidéos, c'est un peu comme le tourisme. Il y a des choses que le monde entier connaît et pour de bonnes raisons (au hasard, Street Fighter, Final Fantasy, Zelda et Sonic). Tout comme le Machu Pichu dans son domaine (le tourisme donc) , ces jeux sont reconnus par tout le monde (sauf les grincheux, admettons) pour leurs qualités ludiques et/ou leur importance dans la Playhistoire.

D'autres jeux sont, a l'instar d'un petit temple shintoiste planqué dans la pampa dans la périphérie de Sapporo par exemple, connus d'une population plus restreinte mais adulés par eux (Radiant Silvergun, Nier, Valkyrie Profiles...).

Le jeu dont je vais vous parler ne fait partie d'aucune de ces 2 catégories (rendant par la même mon introduction inutile).

Gain Ground a été développé par SEGA et a  été distribué comme suit :
  • Sortie Arcade (système 24) en 1988;
  • Sortie Megadrive en 1991;
  • Sortie Master System (PAL uniquement) en 1991;
  • Sortie PC-Engine (au format Super CD-ROM) en 1992, le jeu ayant été, comme la plupart des jeux Sega du support, reprogrammé par NEC Avenue;
  • Sortie PS2 dans la collection Sega Ages 2500 en 2004.

Il fait partie des jeux "pas si connus" de Sega et je trouve cela bien dommage! Le scénario, bien que d'aucun intérêt pour jouer est relativement intéressant pour un jeu d'arcade : dans un futur indéterminé, l'humanité a vaincu tous ses fléaux et vit dans la félicité la plus totale. Une partie de la population se rendant compte que sans adversité, l'humanité stagne et est amenée à dépérir, ils décident de créer une simulation de combat en réalité virtuelle afin de régler ce problème. Bien entendu, la simulation décide de se rebeller et les personnes mourant en son sein meurent également dans la vrai vie. On est donc envoyé pour régler son compte a la matrice. Euh pardon, à l'IA. 
(On m'aurait demandé mon avis, j'aurais conseillé d'éteindre l'ordinateur ou de ne plus se servir de la dite simulation mais mon jeu aurai surement été moins fun, alors ce que j'en dit...)

Le but du jeu est soit de mener chacun de ses personnages vers une zone de sortie de carte (symbolisée par une magnifique case avec ecrit "exit" en jaune), soit de vaincre tous les ennemis. J'ai bien dit les personnages car on part avec une equipe de 3 soldats pour atteindre un maximum de 20, récupérables dans les niveaux


En effet, en cours de route, on peut ramasser des personnages sous la forme de statuette que l'on doit mener vers la sortie. Ainsi, le personnage en question deviendra jouable lors du niveau suivant. Chacun dispose des son armement propre et qui a ses forces et ses faiblesses. Certains sont forts mais lents, d'autres ont une portée longues mais une attaque faible. Certains attaquent à 360° quand d'autres ne peuvent qu'attaquer vers le haut... Chaque perso est utile à un moment et la maîtrise des forces et faiblesses de chacun est essentielle pour finir le jeu. On peut noter également que les protagonistes sont droitier ou gaucher, changeant un peu la façon dont leurs tirs sont envoyés.












L'OST de ce jeu est très sympa et la musique du premier niveau (un niveau contient 10 plateaux chacun) est juste géniale.

La difficulté est croissante, le jeu est facile au début puis de moins en moins. Le dernier niveau est plus proche du puzzle que du jeu d'action tant le choix du personnage et les déplacements sont millimétrés. Une des difficultés principales est que quand un de nos personnages meurt, il reste sur le terrain sous forme de statuette et un autre de nos personnage prend la suite. Si notre 2e perso meurt, il se transforme en statuette également mais notre prédécesseur disparaît complètement et pour toujours de la carte. Cela impose une gestion au cordeau de ses troupes, certains personages étant essentiels vers la fin.

Je dispose pour ma part de la version Mega Drive (en version japonaise, car je suis un co**ard d'élitiste) qui se présente comme un très bon portage de la version arcade. Le jeu est clair et les graphismes n'ont pas trop soufferts (si ce n'est au niveau de la résolution, très haute en arcade). Un niveau entier a été rajouté sur cette version.


J'ai également la chance de posséder la version PC Engine CD qui ajoute une OST qualité CD au jeu globalement inchangé. Il faut tout de même noter que le jeu ne se déroule plus sur un écran statique mais que l'action a été zoomée et un scrolling a été ajouté. Il est déroutant dans un premier temps de ne pas voir toute la surface de jeu mais on s'y fait vite. Je trouve également le jeu un peu plus rapide.

Cette dernière version est relativement dure à trouver mais elle vaut le coup si on peut se le permettre, elle dispose pour moi de la meilleure OST (et d'une bien plus belle jaquette egalement, soit dit en passant).


Je convoite également la version Master System car il s'agit de la console de mon enfance (édit 2020 : fait, je l'ai et il est bon aussi!).

J'espère vous avoir donné envie de découvrir ce jeu relativement discret et qui est pourtant assez original et surtout très fun, d'autant qu'il est jouable à deux.