mercredi 29 avril 2020

Mazin Saga - Mega Drive

Bonjour à tous,

Aujourd'hui je vais vous présenter un petit Beat'em all/up (pour vexer personne) sorti en 1993 sur Mega Drive. Développé par Almanic Corp (les développeurs de 2 jeux un peu plus connus, E.V.O. sur PC-98 et Super Famicom et Wonder Project J et sa suite respectivement sur super Famicom et Nintendo 64) et distribué par Vic Tokai. Ce jeu est aujourd'hui tombé plus ou moins dans l'oubli. Voyons de quoi il retourne.


Alors, Mazin Saga (マジンサーガ) est à la base un manga de NAGAÏ Go (la papa d'un petit robot peu connu du nom de Goldorak, ou Grendizer, en VO) sortie en 1990. Il s'agit d'un reboot de Mazinger Z, un de ses énormes succès au Japon. Ce reboot est un mix entre beaucoup d'éléments du Mazinger original et un enrobage à la Devil man, autre série de NAGAÏ Go, beaucoup plus adulte et violente.

Donc en gros, la Terre se fait attaquer par une race extra-terrestre belliqueuse. Bon, étant donné les arrières-plans du jeu on peut clairement dire qu'elle se prends la misère d'ailleurs. Heureusement, Mazinger Z est là pour défendre ce qu'il reste encore à défendre.


Dans Mazin Saga, nous contrôlons donc notre héros, Koji Kabuto, durant 6 stages eux mêmes séparés en 4 sous-niveaux. Durant les 3 premiers, nous le dirigeons sous sa forme humaine, revêtu de "the Armor of God" qui lui donne une force surhumaine. Mazinger n'est en effet pas un robot géant mais une armure ayant le pouvoir de grandir en cas de besoin. On s'en fout me dites vous? Ah bon. Le 4e sous-niveau est le combat contre le boss, un monstre géant et contre lequel Mazinger prends sa forme de géant de plusieurs centaines de tonnes (et ça se sent, on y reviendra).


Au niveau du Gameplay, rien de vraiment foufou, quelques coups normaux, on peut sauter et on peut faire une attaque spéciale consommant quelque peu notre barre de vie. La base quoi. Les ennemis, plutôt nombreux et sans recyclage des mêmes ennemis sous forme de reskin, arrivent par vague et sont plutôt virulents, même si une bonne connaissance de chacune de leurs attaques permet de bien réagir à celles-ci. Globalement ces levels sont assez facilement gérables. Il existe également ça et là des levels en auto-scrolling qui varient un peu le gameplay. Mémorisation de rigueur!

Dans le 4e sous-niveau, le gameplay change un peu et passe à une vision plus proche du jeu de combat. Dans ces levels, le but est de démonter notre adversaire avant que lui ne le fasse. Et il ne s'en privera pas! Le nombre de coups est très limité et ça se ressent. Notre perso, sous forme de géant, devient aussi rapide et agile qu'un parpaing. Les ennemis ont systématiquement une meilleure allonge que nous, ainsi que des projectiles et ne se privent pas pour trouver un coup qui nous empêche de les atteindre et le spamer. Je me suis ainsi remémoré la frustration de jouer à Street Fighter 2 contre un Dhalsim joué par quelqu'un qui sait comment t’empêcher d'avancer.

Ces passages sont clairement frustrant et même si les premiers boss on s'en sort assez bien, bon courage pour les derniers...

Sans compter qu'à la fin du jeu, années 90 obligent, nous avons le droit au boss rush des familles. C'est ainsi que nous devrons battre tous ces monstres, déjà vaincus dans la douleur pour certains, mais à la suite. Le jeu est relativement fairplay en remplissant notre barre de vie entre chaque combat. Un perfect vous donne même un 1-up.

Techniquement, le jeu est fluide, plutôt beau sans l'être vraiment, quelques idées de designs sont franchement bien trouvés (comme le boss du niveau qui passe en fond d'écran et qui vient même nous taquiner sous forme de mini boss...)

La musique est sympa, elle accompagne l'action comme il faut. Je ne l'écouterais pas en dehors du jeu mais elle fait le café au niveau accompagnement de l'action.


Au niveau de l'objet, je trouve la jaquette magnifique et la notice, tout en couleur, Mega Drive jap oblige, est pleine d'illustration de qualité.

Alors, au final, que doit on retenir de ce Mazin Saga? Et bien c'est un jeu que je trouve plutôt pas mauvais, assez fun à jouer mais assez vite lassant (mais je ne suis pas le plus grand fan de ce type de jeu, ceci expliquant sans doute cela), plutôt joli mais frustrant sur la fin, ce n'est clairement pas une bouse et je pense qu'il doit son statut de jeu de l'ombre uniquement au fait de la présence sur ce même support du roi du style de l'époque : Street of Rage, meilleur en tout point.

Comme ce jeu est assez peu répandu, il peut coûter assez cher, aussi je recommande vraiment de le tester avant achat.